Top 5 des films sur les profs

La figure du ou de la professeur est un personnage qui convoque tout un imaginaire dans les esprits. Dans la vraie vie comme dans les oeuvres de fiction, cet imaginaire n’est pas toujours réaliste mais il met en place des mécanismes souvent efficaces. Le monde scolaire est parfois utilisé pour ses ressorts comiques comme dans Les Sous-doués (1980), Les Profs (2013) ou encore Bad Teacher (2011) par exemple. Mais certains films essaient de relater de façon plus réaliste la vie d’enseignants plus ou moins extraordinaires. Retrouvez dans ce Top, les films de profs qui ont attiré mon attention.

Le plus subtil: Detachment

Detachment est un film américain de Tony Kaye sorti en 2012. Adrien Brody y campe le rôle d’Henry Barthes, un remplaçant de littérature anglaise au lycée aux Etats-Unis. Henry est recruté pour remplacer dans un lycée d’une zone difficile où la violence et les incivilités sont parties intégrantes du quotidien. Contrairement à l’arc habituel du prof rédempteur que l’on retrouve très souvent dans les oeuvres de fiction, ici M. Barthes est un prof normal qui fera de son mieux dans les conditions de travail qui lui sont imposées.

Il essaie seulement de faire son travail en apportant ce qu’il peut apporter à ces élèves qui croisent son chemin adoptant un certain détachement, le titre du film, vis à vis des affronts qu’il devra essuyer. Et c’est là que le film est réaliste, les profs ne sont pas tous super-héros et ils ne révolutionnent pas tous le monde de l’éducation tous les jours mais ils essayent de faire leur travail avec ce qu’on leur donne, c’est à dire pas grand chose. Le personnage est incarné à la perfection et même s’il n’est pas un héros comme on a l’habitude d’en voir dans les films, il n’en reste pas moins plein d’humanité et très touchant.

Le plus touchant: Les héritiers

Les héritiers est un film français sorti en 2014. Il est basé sur l’histoire vraie de la classe d’Ahmed Dramé, acteur et co-scénariste du film. En 2009, une classe de seconde du lycée Léon Blum à Créteil remporte le prix national de la résistance et de la déportation après avoir été inscrite par leur professeur d’histoire-géographie Anne Anglès. L’année suivante, Ahmed Dramé écrit un scénario où il raconte l’histoire d’une prof qui réussit à motiver ses élèves à participer à un concours imaginaire. Alors qu’il est en classe de terminale, le jeune homme rentre en contact avec la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar qui l’aidera à réécrire le scénario en reprenant le vrai concours, rendant le film plus proche de la réalité, et réalisera le film. Ce film rend hommage à la jeunesse et aux profs qui lui permet de s’épanouir sans tomber dans les clichés sur les banlieues.

Le plus Badass: Ecrire pour exister

C’est un film américain réalisé par Richard LaGravenese et sorti en 2007. C’est aussi une histoire vraie puisque le film est basé sur le livre “The freedoms writers diary” écrit par Erin Gruwell et sa classe et qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le scénario Des Héritiers mais dans un contexte tout autre. L’histoire a lieu après les émeutes d’avril 1992 en Californie suite à la non-condamnation de quatre officiers de police ayant tués un homme noir lors d’un contrôle de police. Erin Gruwell, jeune professeur d’anglais, interprétée par Hilary Swank dans le film, prend son premier poste dans un lycée de Long Beach à Los Angeles rongé par la guerre des gangs et où les élèves sont considérés comme irrécupérables. L’enseignante en faisant un travail sur la Shoah arrivera à capter l’attention des élèves puis à remettre en question leur propre inféodation aux gangs et à la guerre raciale qui se mène entre eux. Les élèves et leur professeur entameront alors un travail d’écriture sur l’enfance qu’ont vécu ces élèves entre violence, prison, racisme et ségrégation sociale.

Hilary Swank dans Ecrire pour exister

Le plus réaliste: Ça commence Aujourd’hui

Ça commence aujourd’hui est un film français réalisé par Bertrand Tavernier en 1999. Il décrit le quotidien d’un directeur d’école dans la région de Valenciennes rongée par le chômage et la misère sociale. Bertrand Tavernier a pris le parti de poser sa caméra dans une école existante et de faire jouer les enfants et les parents de cette école réalisant ainsi un film à la limite du film documentaire. On y retrouve les batailles quotidiennes d’un directeur et instituteur pour faire aux mieux pour ses élèves face aux âpretés de la vie, aux conditions dans lesquelles il enseigne et même au dédain de sa hiérarchie. Ce film est un hommage à la ténacité des personnels de l’éducation et s’il est fidèle à la réalité, il est un peu déprimant à regarder en 2023 puisqu’il permet de constater que malgré les maintes réformes absolument rien ne s’est amélioré depuis 1999, au contraire.

Le plus attachant: Être et avoir

Il s’agit d’un documentaire réalisé par Nicolas Philibert et sorti en 2002. Pendant une année scolaire, le réalisateur pose sa caméra dans la classe unique d’une école communale en Auvergne. Il suivra l’instituteur et sa quinzaine d’élèves âgés de 4 à 11ans. Le film s’intéresse aux conditions d’enseignement dans ce milieu rural très particulier et de ce dispositif des classes uniques où tous les enfants quelque soit leur niveau évolue dans la même classe. On voit donc grandir au rythme de l’année et des saisons ces élèves qui vivent ensemble malgré leur différence d’âge. Les relations qui se créent entre eux et avec l’instituteur montre la dimension humaine de ce métier et de ce lieu qu’est l’école.

Extrait du documentaire Être et Avoir

Et vous? Quels sont vos films sur l’école préférés ?

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